Delcassé et l'Europe à la veille de la Grande Guerre

« Depuis Bismarck, nul n’avait eu sur les évènements de l’Europe une influence égale à celle de Delcassé », jugement péremptoire d’Abel Ferry extrait de ses « Carnets secrets » et daté du 30 juillet 1914. La première guerre mondiale est déjà en marche et toute la politique de Théophile Delcassé sera désormais jugée sur la capacité de résistance de la France et de ses Alliés précipités dans le cataclysme.

 

Foix, 1998, 415 p.

« Depuis Bismarck, nul n’avait eu sur les évènements de l’Europe une influence égale à celle de Delcassé », jugement péremptoire d’Abel Ferry extrait de ses « Carnets secrets » et daté du 30 juillet 1914. La première guerre mondiale est déjà en marche et toute la politique de Théophile Delcassé sera désormais jugée sur la capacité de résistance de la France et de ses Alliés précipités dans le cataclysme.

Une politique à laquelle le député de l’Ariège travaillait depuis près d’un quart de siècle pour refaire une France forte, « tâche sacrée que Gambetta avait entreprise » (octobre 1885). Objectif redoutable en ces temps de paix armée menacée de ruptures par l’exacerbation des nationalismes. Renforcer l’alliance franco-russe, favoriser les rapprochement avec l’Italie, réussir l’Entente cordiale avec l’Angleterre, préparer la Tripe Entente, assurément l’œuvre diplomatique de Delcassé fut immense. Un « système Delcassé » après le          « système Bismarck » ?

L’homme non plus n’est pas banal. Appelé aux plus hautes fonctions ministérielles, il n’en reste pas moins humble et conscient des ses responsabilités : « Je tremble de voir les intérêts de mon pays, que je voudrais si grand compromis dans ma main. Je lui donne pourtant tout ce que j’ai de force, de volonté, d’intelligence, de dévouement, de tact, je fais tout ce que je peux. Mais cela ne suffit pas. Il faut réussir » (juillet 1898).

Le colloque de Foix apporte sans nul doute des éclairages nouveaux sur la politique extérieure de Théophile Delcassé, l’un des plus grand commis de la République aux questions internationales, lui qui n’a jamais revendiqué qu’un seul titre de reconnaissance : « être un bon Français » (30 juillet 1911).

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