L’économie sylvo-pastorale, spécificité de la montagne pyrénéenne, a donné naissance à des fonds particulièrement riches, anciens et d’une remarquable continuité. L’usage des montagnes et des forêts en matière de pacage, de chasse, de pêche, de coupe de bois, de cueillette, fut codifié dès le Moyen-Age dans les chartes de coutumes ou par les transactions entre seigneurs et habitants, et contrôlé au long des siècles par les seigneurs ou abbayes propriétaires, par les communautés gestionnaires puis elles aussi propriétaires et par l’administration des Eaux et Forêts. D’où des enquêtes, des états des lieux, de véritables corpus de droits d’usage et de réglementation, d’où aussi des procès sans nombre courant parfois plusieurs siècles jusqu’aux véritables émeutes de la « Guerre des Demoiselles », sans oublier, dans ce pays frontalier, l’action des douanes contrôlant la transhumance. Parallèlement à ces archives d’autorité, les contrats notariés – particulièrement les contrats de gasailhe- et les pièces de gestion et de comptabilité d’exploitation viennent apporter un riche témoignage de l’activité pastorale et forestière.
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