Service éducatif

Le service éducatif des Archives, lien entre les établissements scolaires et les archives départementales, permet aux enseignants et à leurs élèves d'avoir un contact direct avec l'histoire de leur département par l'intermédiaire des documents qui en sont l'écho.
1. faire la découverte du service public des Archives départementales (bâtiments, locaux de conservation, documents d'histoire locale du Xème au XXIème siècles). Durée de la visite : 1h30 environ. 2. travailler sur documents : avec des dossiers existants sur des thèmes précis soit proches du programme scolaire, soit plus originaux, comme par exemple l'histoire d'un village, d'une rivière, à condition de prendre contact au moins 15 jours à l'avance, pour se renseigner sur les ressources des fonds d'archives dans le domaine souhaité et pour laisser au personnel affecté au service éducatif le temps matériel de rechercher la documentation. Les Archives départementales proposent également leurs expositions itinérantes |
1-Présentation :
A l’occasion du Centenaire de la 1ère guerre mondiale, les Archives de l’Ariège proposent gratuitement une exposition intitulée « L’Ariège dans la Première guerre mondiale ».
Cette exposition se compose de huit panneaux organisés en quatre thèmes selon le plan suivant :
- Panneaux 1 et 2 : Les nouvelles conditions de la vie quotidienne.
- Panneaux 3 et 4 : La surveillance de la frontière et des étrangers.
- Panneaux 5 et 6 : Nouvelles du front.
- Panneaux 7 et 8 : Le retour.
2-Mode d’emploi :
Pour découvrir cette exposition, deux possibilités :
*Soit dans les locaux des Archives :

Il peut être envisagé que les enseignants se déplacent sur le site des Archives à Foix pour voir cette exposition avec leurs élèves. A cette occasion, ils pourront rencontrer les personnes qui l’ont conçue et bénéficier d’une visite commentée des panneaux de l’exposition.
Lors de cette visite, les archivistes peuvent aussi proposer des documents authentiques dont le nombre ne cesse de croître suite aux dépôts que les citoyens sont de plus en plus nombreux à faire dans le cadre de la collecte du Centenaire.
Il suffit de prendre contact avec le service éducatif suffisamment à l’avance pour préparer ensemble une telle séance.
*Soit dans votre établissement :
Quatre exemplaires de cette exposition sont disponibles ; ils peuvent être prêtés aux établissements scolaires.
Il suffit de venir chercher les panneaux dans nos locaux après réservation.
3-Exploitation pédagogique :
Le service éducatif propose plusieurs pistes d’exploitation pédagogique de cette exposition aussi bien pour les écoles primaires que pour les collèges et lycées.
*Un questionnaire :
Vous trouverez en ligne un questionnaire
destiné à être rempli par les élèves à partir d’informations prélevées sur les panneaux. Libre à chaque enseignant de l’adapter en fonction de son projet pédagogique et du niveau de ses élèves.
En particulier, selon le temps dont vous disposez, il peut être judicieux de répartir les élèves en groupes de travail spécialisés sur l’un des quatre thèmes de l’exposition et ils pourront par la suite mettre en commun leurs recherches respectives.
Un corrigé peut vous être adressé sur demande.
*Des possibilités de travail en interdisciplinarité :
Plusieurs disciplines sont concernées.
- En Histoire, les enseignants pourront exploiter des documents de natures différentes : beaucoup de documents iconographiques (cartes postales, photographies) mais aussi des cartes et bien sûr des reproductions de documents officiels (manuscrits ou dactylographiés).
- En Espagnol, les professeurs de LV ou de DNL (en section européenne) trouveront des documents intéressants qui abordent les thèmes de la frontière et de la main d’œuvre étrangère.
- En Littérature, les enseignants de Lettres ou ceux qui interviennent en Littérature et Société pourront prolonger le travail sur l’exposition en évoquant par exemple le roman de M. Genevoix Ceux de 14.
- En Art, des travaux peuvent être menés sur des affiches, des photographies ou des sculptures de monuments aux morts comme par exemple celle de Capoulet-Junac conçue par A. Bourdelle.
*Quelques pistes pour approfondir :
- Un livre intitulé « L’Ariège pendant la 1ère guerre mondiale
»
Les thèmes de l’exposition y sont abordés de manière beaucoup plus approfondie. L’auteur, Christine Rouaix (qui a par ailleurs conçu l’exposition) reprécise plusieurs points à la lumière de l’historiographie récente.
- Les « Lettres du Centenaire de la guerre 14-18 en Ariège
» :
Rédigées par les archivistes, elles sont téléchargeables sur le site du Conseil Général de l’Ariège : www.cg09.fr Il y en aura quatre par an entre 2014 et 2018. Chacune est consacrée à une thématique.
Sinon sur le site des archives : Ici
Bibliographie commentée :
- Un ouvrage incontournable, qui reprend le contenu de l’exposition avec plusieurs approfondissements sur les divers thèmes qui y sont abordés ainsi que d’autres sujets :
- Christine ROUAIX : L’ARIÈGE PENDANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE , Conseil Général de l’Ariège, 2014
- Sur les questions militaires :
- Collectif de l’association du Centenaire de la grande Guerre en Ariège: LES POILUS ARIÉGEOIS DANS LA GRANDE GUERRE , Hommage aux soldats de l’Ariège et de Midi-Pyrénées mobilisés au 17ème Corps d’Armée, ed Association de la Grande Guerre en Ariège, 2014.
- Sur les monuments aux morts :
- Stéphane Garrigues, LES MONUMENTS AUX MORTS EN ARIÈGE ( 1919- 1924)  , Mémoire de maîtrise, 1991.
- Marie d’Arzac, LES MONUMENTS AUX MORTS EN ARIÈGE APRÈS LA GRANDE GUERRE  , Dossier pédagogique des Archives Départementales de l’Ariège, 2002.
- Deux poilus étudiés à travers leur correspondance :
- André Vuidepot, CORRESPONDANCE DE HENRI DOUMENC POILU ARIÉGEOIS ,e-book CANOPE, Académie de Toulouse, 2014.
http://www.cndp.fr/crdp-toulouse/ebook-ariege-1914-1918/
- Louis Claeys, MARIUS PIQUEMAL SOUVENIRS DE GUERRE , in Bulletin de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts, 1996.
- Revue d’Histoire-Géographie de l’académie de Toulouse :
- Sous la direction de François Icher, COMMÉMORER LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE ENTRE HISTOIRE ET MÉMOIRES , revue Pastel n°5, 2014
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 ![]() Ce dossier pédagogique éclaire cette thématique en permettant aux enseignants des cycles 3,4 ou des lycées de travailler sur des documents originaux à ancrage local. Pour contribuer à la commémoration du 111ème anniversaire de la loi de Séparation des Églises et de l’État, le service éducatif de l’Ariège propose de partir de la célèbre photo (document 1)  du parvis de l’église de Cominac où, en mars 1906,des ours défendent l’entrée de l’édifice lors de l’arrivée des agents de l’État (du service administratif des Domaines) venus procéder à l’inventaire des biens mobiliers et immobiliers du culte conformément à la loi qui vient d’être promulguée le 9 décembre 1905. En la croisant avec des documents de natures différentes, les élèves sont invités à comprendre et analyser le processus d’application de cette loi, un texte fondamental qui est le socle de l’organisation laïque de la République.  Problématiques : Comment se traduit l’application de cette loi en Ariège ? Quels en sont les enjeux, les acteurs et les conséquences ? Mise en œuvre : On peut se donner comme objectif final de reconstituer la scène de la photo une fois que chacun a compris le rôle des différents protagonistes. Il s’agit ainsi d’écrire les dialogues de la scène qui se déroule devant cette église de Cominac, dans le hameau d’Ercé, non loin de St Girons. Commençons par situer cette étude de cas. Pour le décor, nous sommes dans les Pyrénées ariégeoises dont un petit aperçu peut être donné grâce à un site de géolocalisation (localisation de Cominac Le curé tient le rôle principal en protestant solennellement contre la loi qu’on vient lui imposer. L’autre personnage principal n’est pas visible sur la photo, il s’agit de l’agent de l’État venu s’acquitter de la mission d’inventaire qui lui a été confiée. La foule et les orsalhers sont là pour faire pression dans une ambiance qui oscille entre hostilité et festivité (on n’est pas loin du charivari).
1-   Proposition de travail avec les ressources des Archives : Pour aider les élèves à comprendre les enjeux nous avons choisi d’accompagner cette photo de documents écrits (dactylographiés ou manuscrits). Ils sont présentés ici selon un degré croissant de difficulté (tant dans le déchiffrage que dans l’interprétation). Ainsi les enseignants pourront, en fonction du niveau des élèves, les exploiter en plus ou moins grand nombre, de façon individuelle ou collective. Au démarrage, on peut masquer la légende de la photo (doc 1) pour laisser les élèves émettre diverses hypothèses sur notamment la présence de ces ours aux côté du curé en soutane. Les hypothèses des élèves pourront être dans un second temps infirmées ou confirmées par l’article publié dans la presse locale (document 2). En effet quelques jours après l’événement, le journal « La Liberté St Gironaise » relate les faits. Dans ce compte rendu, le journaliste se montre indulgent envers ses compatriotes massés devant l’église.  Le ton du percepteur éconduit le 6 mars 1905 est tout autre dans son rapport. Cette source manuscrite (document 3) donne un autre point de vue sur l’événement ainsi qu’une description peu flatteuse de certains habitants. Le fonctionnaire retentera de venir faire l’inventaire des biens de cette paroisse quelques jours plus tard (toujours en mars 1906) mais en vain (document 4). Les documents 3 et 4 étant similaires, ils pourront faire l’objet d’une étude par groupe suivie d’une restitution orale de leurs contenus respectifs. On pourra présenter les ressemblances et les différences entre les deux sources historiques. Les élèves ne manqueront pas, face à de tels documents authentiques, de commenter l’écriture (graphie mais aussi orthographe et style) de l’auteur. Si les élèves ont trop de problèmes de déchiffrage une transcription de ces documents est aussi proposée dans le dossier : et 2-   Prolongements possibles : Dans les deux documents précédents le procès verbal est adressé à la hiérarchie. On pourra prolonger cette étude en EMC éventuellement en évoquant la chaîne de commandement dans l’administration. On la voit bien ici dans la mise en application de la loi de 1905. Le percepteur fait son rapport au sous-préfet de Saint-Girons qui lui-même informe le préfet de Foix. Ce dernier envoie ensuite un compte-rendu au ministre (document 5). Vus de la capitale, ces incidents et cette résistance des peuples montagnards doivent paraître bien « exotiques »… Le (document 6) permet de rentrer progressivement dans le cœur de la loi de Séparation dont l’application a donné lieu à tant de situations complexes… C’est une lettre du ministre aux préfets de tout le pays datée de mai 1905. On est donc avant la promulgation de la loi (le 9 décembre 1905). On pressent ici les difficultés que vont rencontrer les fonctionnaires pour faire appliquer l’article 4 du texte législatif (le texte de la loi peut être ajouté au corpus cf. annexe). Cet article stipule que des inventaires de biens seront nécessaires sur le terrain avant le transfert de propriété. En effet, depuis le Concordat, ces biens étaient placés entre les mains de la fabrique et désormais ils appartiennent à L’État qui les laisse gratuitement à disposition. Des associations se chargeront alors de subvenir à leur entretien et aux frais. Pour une contextualisation et pour aider à comprendre pourquoi une telle loi était nécessaire, on peut illustrer cette séquence avec des extraits d’un docu-fiction produit par la chaîne LCP ; ce film de François Hanss intitulé La Séparation a été distribué en DVD dans tous les collèges et lycées en 2005 à l’occasion de Centenaire de la loi. Avant et après la reconstitution des débats du palais Bourbon (les six premières minutes ainsi que les quinze dernières minutes du DVD) résument le contexte avant et après la loi. Et parmi les nombreux documents présentés dans ce film on reconnaîtra une reproduction de notre photo de Cominac ! 3-Pour aller plus loin encore : Cette partie concerne surtout un approfondissement possible en EMC de Terminale pour étudier l’argumentation dans les débats de l’Assemblée Nationale qui ont duré plusieurs mois tout au long de l’année 1905. Il est possible ici de commencer par rappeler aux élèves (futurs citoyens) les étapes à franchir par un texte entre sa présentation au Palais Bourbon comme proposition de loi (ou projet de loi) et sa promulgation au Journal Officiel. Mais entre ces deux moments, les débats parlementaires jouent un rôle de premier plan. Nous proposons ici aux élèves de travailler sur quelques arguments exposés dans un fascicule conservé aux Archives de l’Ariège et rédigés par Auguste Delpech. Il s’agit d’un homme charismatique qui s’est manifesté comme le porte-parole des anticléricaux dans l’effervescence politique de cette Belle Époque. Sénateur de l’Ariège entre 1894 et 1903, il avait enseigné les Lettres à Jean Jaurès avant d’être nommé au lycée de Foix puis d’entrer en politique. Là il déploie une activité débordante. Il prend vivement position dans l’Affaire Dreyfus, il crée la Ligue des Droits de l’Homme, il préside le Grand Orient de France(affilié à la franc-maçonnerie). En tant que porte-parole des radicaux-socialistes, il est très écouté dans tout le pays. Dans ce contexte qui amènera à la loi de Séparation il contribue fortement à préparer les arguments des Républicains. Cette propagande, il la propage tantôt sous le pseudonyme « Nivado » tantôt en signant de son vrai nom. C’est le cas ici pour ces derniers documents reproduits qui sont des extraits d’une brochure d’une cinquantaine de pages destinée aux parlementaires :
Conclusion : Il est possible de réaliser cette activité en classe grâce à des documents originaux qui ont été numérisés par le service éducatif des AD09 (Archives Départementales de l’Ariège). Les références des documents sont dans la bibliographie. La reproduction de ces documents à d’autres fins que pédagogiques n’est pas autorisée. Nous rappelons aux enseignants qu’ils sont invités à venir voir les documents authentiques avec leurs élèves sur place sur le site des AD09 à Foix. A l’occasion d’une telle visite une présentation des rayonnages et des métiers liés aux Archives pourra être faite. Le service éducatif peut s’adapter à toute demande d’enseignant pour l’aider dans ses différents projets qu’ils soient historiques ou qu’ils concernent d’autres disciplines. Dans le cas de cette activité sur la laïcité, une collaboration avec le professeur de Français pour l’écriture des dialogues de la scène qui se joue ici peut être judicieuse. L’enseignement en Littérature et Société au lycée se prête tout à fait à un tel projet.  Pour tout complément d’information, vous pouvez consulter le site http://archives.ariege.fr/ *Par téléphone : 05 34 09 36 80 *Par mail : |
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BIBLIOGRAPHIE
Documents d’archives :
- 2 FI 666 : cartes postales de l’inventaire de Cominac en mars 1906.
- 9 V 10 : Incidents lors des opérations d’inventaires (article du journal local « La Liberté Saint-Gironnaise » /rapports des percepteurs et receveurs / rapport du préfet de l’Ariège au ministre).
- ZO 1285 : Brochure dédicacée de M Delpech, sénateur de l’Ariège, intitulée « Pour la propagande en faveur de la séparation de l’Église et de l’État » (publié à paris en 1904).
Documents pour contextualiser :
A l’échelle locale :
Deux expositions :
* La vie politique dans l’Ariège (1815-1930) / exposition réalisée par le service éducatif des Archives de l’Ariège ( 10 panneaux).
* L’invention de la laïcité. L’État et les Églises de l’Aude / Catalogue de l’exposition réalisée par le service des Archives Départementales de l’Aude en 2005.
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A l’échelle nationale :
La séparation, 1905, loi de séparation des Églises et de l’État / film de François Hanss / DVD distribué par le ministère de l’Éducation Nationale à l’occasion du Centenaire de la loi / ce docu-fiction propose une reconstitution des débats de la Chambre des députés en 1905 avec une mise en perspective en amont de la loi (Révolution Française, Concordat) et en aval (difficultés d’application de la loi dans les années 1980 et loi d’application de 2004).
Introduction

Cette séquence a été conçue comme un jeu de rôle. Les élèves sont invités à se transformer en historiens pour répondre à une demande de la mairie de Foix.
Cette séquence permet d’aborder la Révolution Française en l’ancrant dans l’histoire locale ainsi que dans l’environnement de proximité.
Prévoir 1h30 en classe ; 2h si vous choisissez de travailler avec les élèves sur le site des AD09 (Archives Départementales de l’Ariège) en divisant la séance en deux et en intercalant une visite du dépôt d’archives commentée par les conservateurs du Patrimoine.
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Place de ce thème dans les programmes scolaires :
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* Au cycle 3 en CM1,pour le thème 3 qui s’intitule « Le temps de la Révolution et de l’Empire » le BO invite à montrer comment la Révolution française marque une rupture fondamentale dans l’ordre monarchique établi.
* Au cycle 4 en Quatrième, on travaille dans le thème 1 sur « Le XVIIIème siècle , Expansions, Lumières et révolutions. »
* Les élèves traitent aussi cette question au lycée :
  -   en Seconde générale et technologique, lorsqu’on étudie le thème 5 « La Révolution Française, l’affirmation d’un nouvel univers politique » pour comprendre les changements économiques, sociaux et religieux.
  -   dans le programme de Seconde de la voie professionnelle c’est une question optionnelle.
  -   en EMC, l’étude de la laïcité et des valeurs de la République peut aussi éventuellement être incarnée dans cette étude de cas.
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Présentation du contexte :
En 2016, la commune de Foix, propriétaire des biens de l’Eglise a décidé de faire restaurer un tableau du XVIIIème siècle qui représente une scène de Pentecôte. Ce tableau provient de l’actuelle chapelle Saint- Jacques (anciennement nommée chapelle des Capucins) où il était entreposé jusqu’ à ce que soit récemment entreprise la rénovation de la toiture.
Rien n’indique qu’il a toujours été exposé là . En effet le patrimoine mobilier peut par définition être déplacé. Notamment les scènes religieuses (comme c’est le cas du tableau ici) ont pu venir orner différents lieux de culte. La ville en compte plusieurs aujourd’hui et en comptait encore davantage à l’époque de la Révolution.
Les historiens de l’Art de l’atelier de restauration, après un examen minutieux du tableau qui leur a été confié, rappellent le service culturel de la mairie pour les informer de leur découverte en enlevant les panneaux de bois qui constituent le châssis du tableau. Au dos de la toile en effet se trouvent des bandes de couleur bleu-blanc-rouge ainsi que des traces d’autres symboles révolutionnaires (un bonnet phrygien probablement) et des textes pour l’instant illisibles.
Ces éléments sont visibles sur le premier diaporama* joint ici 1 toile st volusien (en cliquant sur les noms écrits en gras et signalés par un *, il est possible d’accéder aux documents numérisés de ce dossier pédagogique).
La ville voisine de Tarascon, proche de notre chef-lieu du département, vient aussi de mettre à jour ce type de décor à l’occasion de la restauration du retable de son église de la Daurade.
Tout cela fait penser aux temples de la Raison. A partir de novembre 1793, les Hébertistes imposent un culte de la Raison. En mai 1794, Robespierre le transforme en culte de L’Être Suprême. Des symboles révolutionnaires (bandes tricolores, bonnet phrygien et faisceaux de licteurs de l’Antiquité, éléments maçonniques) ou des articles de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen viennent orner les églises où le culte décadaire remplace le culte dominical des catholiques. Cet épisode de la Terreur témoigne d’une véritable politique de déchristianisation qui s’accompagne d’une première laïcisation de la société perceptible à travers toute la symbolique révolutionnaire mise en place.
A Foix on peut supposer que le tableau de la Pentecôte a été retourné, le dos de la toile a été peint aux couleurs nationales pour re-décorer l’église convertie en lieu du culte révolutionnaire.
L’Ariège misant de plus en plus sur le tourisme, les élus responsables de la culture décident de profiter de ces restaurations pour revisiter et enrichir les commentaires des guides sur le patrimoine.
 Le conseil municipal fuxéen choisit donc de faire restaurer les deux faces du tableau qui seront présentées aux visiteurs accompagnées d’un commentaire sur l’histoire de ce tableau réemployé lors de la Révolution.
Pour s’assurer de la véracité de ces informations à livrer au public, il s’adresse donc aux spécialistes que sont les archivistes départementaux. Le problème est de savoir quel édifice religieux de la ville a été transformé en temple de la Raison et a donc pu accueillir le tableau en question.
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La recherche se déroule en deux temps. D’abord il faut dresser la liste des différentes églises et chapelles de la ville à cette époque. Après avoir sélectionné les deux édifices les plus susceptibles d’avoir joué ce rôle, les élèves sont invités à construire un argumentaire pour affirmer que le temple de la Raison était bien situé là .
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1ère partie de la séquence :
Il s’agit dans un premier temps de recenser tous les lieux de culte fuxéen pendant la période révolutionnaire.
Pour cela les élèves disposent de quatre documents d’archives.
-  Un plan daté de 1776 *
qui peut être croisé avec les autres documents
-  Une aquarelle représentant la ville au XVIIIème siècle *.Â
Dans ce paysage urbain il est facile de repérer les édifices religieux à leurs clochers, puis de les localiser et de les nommer à l’aide du document cartographique évoqué  précédemment. Ce document iconographique n’est pas conservé aux Archives Départementales mais à la Bibliothèque municipale. Prévoir une projection pendant la séance.
-  Deux textes extraits du registre des délibérations municipales de la commune de Foix. Ont été sélectionnées les pages 15* d'une partÂ
 et la page 70-71*d’autre part.
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En effet y sont répertoriées les noms de différentes églises, chapelles et oratoires de la ville où il est possible de célébrer le culte.
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Le 12 juillet 1792, est adoptée la Constitution Civile du Clergé. Les prêtres qui refusent de la reconnaître sont dits « réfractaires »,ils sont déclarés hors la loi et persécutés. Les autres curés assermentés (appelés aussi « jureurs ») peuvent continuer à célébrer le culte en étant fonctionnaire au service de la Révolution.
 La contextualisation de ces documents permet d’aborder la question religieuse pendant la Révolution. Outre le nouveau culte révolutionnaire déjà évoqué ci-dessus, d’autres aspects peuvent être abordés :
-  les biens du Clergé vendus comme biens nationaux pour régler le problème financier de L’État,
-  le dilemme pour les prêtres :ils sont soit rejetés par la loi s’ils refusent la Constitution Civile du Clergé, soit rejetés par les fidèles s’ils ont choisi de prêter serment à ce texte,
-  la laïcisation de la société (calendrier, changement de noms de lieux).
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Les élèves croisent et confrontent les informations relevées dans ces documents et établissent la liste des lieux religieux. Ils peuvent aussi s’appuyer sur leurs connaissances personnelles du terrain dans la mesure où cette étude de cas concerne leur territoire.
Après discussion, il convient de sélectionner parmi cette liste les lieux les plus susceptibles d’avoir accueilli le culte révolutionnaire à savoir la chapelle des Capucins (actuelle chapelle Saint-Jacques) et l’église paroissiale Saint-Volusien. Est alors écartée la chapelle des Pénitents Bleus (qui n’existe plus aujourd’hui mais dont il reste une trace dans le nom de la rue où elle était située). La chapelle de Montgauzy ,trop excentrée, n’est pas non plus retenue. Cette dernière se situe à proximité des Archives Départementales (AD09) et peut être évoquée lors d’une venue sur le site des AD09 où les élèves peuvent voir les documents authentiques retenus pour cette activité. Une salle est à la disposition de groupes d’une vingtaine d’élèves pour travailler. Ils peuvent aussi voir les rayonnages où sont classés et conservés les documents de natures et d’époques différentes indispensables pour écrire l’Histoire. Cette visite des réserves peut être programmée entre les deux parties de cette séquence si vous décidez de la mener sur place aux AD09 avec l’aide de l’équipe du service éducatif qui vous accueille volontiers et qui reste à votre disposition pour s’adapter à vos projets.
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2ème partie de la séquence :
Une deuxième série de documents est proposée aux élèves.
La problématique est maintenant la suivante :
Quel lieu a été transformé en temple de la Raison à Foix. Saint-Jacques ou Saint-Volusien ?
Pour trouver des arguments en faveur de l’un ou de l’autre, les élèves sont répartis en 4 groupes qui étudient chacun un document.  Une Fiche - élève * les aide à préparer la restitution orale à faire en fin de séance.
Les sources historiques proposées sont plus ou moins longues et accessibles. Les élèves vont être confrontés à différents problèmes techniques. Il faudra d’abord déchiffrer les écritures manuscrites du XVIIIème siècle. La lecture n’est pas facilitée du fait de l’absence de ponctuation, la confusion de certaines lettres (s et f), mais aussi des termes de vieux Français ainsi que des tournures de phrases très éloignées de la langue d’aujourd’hui.
Autre problème pour les historiens en herbe, le calendrier révolutionnaire. Dans leur volonté de faire table rase du passé les Conventionnels mettent un terme au calendrier grégorien. Mieux qu’une présentation du nouveau calendrier, les élèves ont à se confronter aux nouveaux découpages de l’année en frimaire et autre messidor...En effet, la date de chacun des documents doit être convertie à l’aide d’un tableau de correspondance*
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-   le document le plus long et le plus difficile à décrypter est un extrait du registre de la SociétéPopulaire de Foix*.
On réservera ce document aux élèves susceptibles de travailler plus rapidement et efficacement. Après les avoir laissés se débrouiller avec la première page de la version originale, on leur donnera la Transcription Registre de la Société Populaire de Foix * de la totalité du document.
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On pourra répartir l’analyse de ce document sur 2 sous-groupes d’élèves « efficaces ».
-   Les autres documents sélectionnés sont issus du registre des délibérations municipales dont quelques extraits avaient déjà été exploités dans la première partie de cet atelier, il s’agit des comptes-rendus de :
-   la séance du 25 messidor an II*
-   la séance du 18 floréal an II*
Aucune transcription n’est proposée ici car l’écriture est assez facile à comprendre et les textes sont courts. Toutefois, l’équipe qui encadre cet atelier peut venir prêter main forte pour la compréhension et l’interprétation.
-   Le dernier document est l’article d’un historien local, l’Abbé Louis Blazy (1872-1945), intitulé « Les fêtes nationales à Foix sous la Révolution »* rédigé dans l’Annuaire de l’Ariège 1911.

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Bilan de la séance :
On peut, pour terminer, revenir à la chronologie et montrer sur la frise que cet épisode des temples de la Raison devenus ensuite des temples dédiés à l’Être Suprême s’inscrit dans un espace de temps très réduit sur la frise de la Révolution Française. On peut faire colorier la période correspondant à ce moment de la Terreur sur la frise chronologique*Â
fournie en complément de cet atelier.
Mais l’essentiel de cette dernière phase de l’atelier concerne la restitution orale de l’analyse des documents.
Après ce travail en équipe , un porte-parole de chaque groupe présente les conclusions rendues par ses chercheurs en herbe. La synthèse peut se faire sous la forme d’un débat final auquel chaque groupe apporte sa contribution en argumentant.
Voici un tableau avec les arguments qui peuvent ressortir à l’issue de cette séquence :
Arguments en faveur de St Jacques ( ancienne chapelle des Capucins) | Arguments en faveur de St Volusien |
 -         Le tableau a été entreposé ces dernières années dans cet édifice   -         Les citoyens actifs sont rassemblés aussi bien aux Capucins qu’à St Jacques quand il s’agit d’élire par exemple les juges de paix.   -         Le récit de la Société Populaire fait état d’une fête devant l’arbre de la liberté à l’issue de l’inauguration du temple de la Raison; or cet arbre a été planté sur les allées de Villote, comme ce document le précise.  |
-         L’édifice décrit comme temple de la Raison dans les sources est très vaste et comporte des galeries permettant au public d’assister aux séances depuis l’étage.  -         Des fêtes similaires sont attestées à Saint-Volusien en différentes occasions y compris avant la Révolution où lors des grandes célébrations, après un Te Deum dans l’église paroissiale les réjouissances se poursuivaient à Villote.   -         Chaque fois qu’un temple de la Raison est créé dans une ville, c’est le lieu de culte le plus prestigieux donc l’église paroissiale qui est convertie. A Foix, St Volusien. La ville de Tarascon vient aussi de retrouver des vestiges révolutionnaires dans son église de la Daurade. |
A l’issue du débat il se dégage une forte probabilité en faveur de Saint-Volusien mais l’équipe en faveur de St Jacques peut contredire les arguments avancés dans la 2ème colonne au point qu’un doute peut subsister. Aucune réponse tranchée n’est donc donnée à l’issue de cette séquence, ce qui peut déstabiliser les élèves. Mais c’est l’occasion de rappeler que dans toute démarche de chercheur rien n’est complètement sûr. Seules les preuves permettent d’arbitrer. En l’absence de preuve irréfutable le débat persiste. Un jour, peut-être, de nouveaux éléments viendront attester de la localisation du temple de la Raison à Foix sous la Révolution.
Conclusion :
Cette étude soulève bien des questions. D’autres incertitudes demeurent.
Le fait d’apposer la peinture sur l’envers d’un tableau religieux est très différent du fait de badigeonner le tableau lui-même. En procédant ainsi l’œuvre a été respectée.
C’est encore une autre démarche de recouvrir directement les murs d’une église comme ce fut le cas avec les papiers peints récemment mis à jour à Tarascon.
Est-ce que tout cela ne révèle pas un certain degré de frilosité dans l’engagement révolutionnaire des Fuxéens ?
Bibliographie :
Documents AD09 :
-         Registres de la Société Populaire de Foix : 7L11
-         Registres des délibérations municipales de Foix : 300EDT/D2
-Â Â Â Â Â Â Â Â Â Plan de la ville de Foix en 1776Â : 1EDT/CC39-41
 Publications locales aux AD09 :
-         G. Arnaud, La Révolution en Ariège , 1903: 8°84
-         Abbé Blazy, Annuaire de l’Ariège 1911 , article « Les fêtes nationales à Foix sous la Révolution » : 1PER194/1911
-         Claude Delpla, L’église St Volusien : ZO 1808
-         Claudine Pailhès, Images de la Révolution Française en Ariège , Conseil général de l’Ariège, 1989 ;
-         Claudine Pailhès, article « Visages urbains et vie de rue. Foix des temps romans à la Seconde Guerre Mondiale, BSA 1995.
 Presse locale :
-         La Dépêche du Midi - Ariège, article publié le 3/12/2016, « Derrière une toile du XVIIIème siècle se cachent les vestiges du temple de la Raison ».
-         La Dépêche du Midi -Ariège, article publié le 15/7/2016, « Sous les tableaux de l’église des traces de la Révolution ».
Ouvrages généraux :
-         Direction Jean Tulard, Histoire et dictionnaire de la révolution Française (1789-1799), Robert Laffont, 1987.
-         Eric Hazan, Une Histoire de la Révolution française, éd Fa Fabrique, 2012.
-         Jean Clément Martin, Nouvelle Histoire de la révolution Française, éd Perrin, 2012.
Pour nous contacter au service éducatif :
Isabelle LAUR  (responsable de l’accueil des publics)                                                   Téléphone : 05 34 09 36 80 Adresse courriel : |
Véronique PASCAL (professeur chargée de mission) Adresse courriel académique : Veronique.Pascal@ac-toulouse.ff  |
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1- Introduction :
Il s’agit ici d’étudier la Seconde Guerre mondiale à travers l’expérience qu’en ont faite des enfants. Les cas retenus pour cette séquence concernent des enfants passés par l’Ariège et dont nous avons des traces dans les archives. Leurs destins sont divers. Certains résistent en interpelant les autorités (Samy) ou en s’engageant dans le maquis (Egon, Rudolf). D’autres emploient leur énergie à se cacher ou à s’évader à travers les Pyrénées ou les Alpes (Heinz, Rudolf).Walter bénéficie de l’aide des USA où il immigre dès l’été 1941 mais s’engage ensuite dans l’armée américaine pour revenir en Europe participer aux côtés des Alliés à la libération de la France. Quant à Rosa elle se laisse mourir de chagrin.
Le point commun de ces personnages dont les élèves vont avoir à reconstituer une courte biographie à partir d’une sélection de documents présentés aux Archives, est qu’ils ont presque tous (à l’exception de Samy) été recueillis à un moment de leur vie par la Croix Rouge Suisse qui a ouvert une « colonie d’enfants » dans la campagne ariégeoise non loin du village de Montégut-Plantaurel, au château de La Hille (géo localisation : google maps ).
Beaucoup été dit et écrit sur les enfants de Chambon ou d’Izieu mais l’histoire et la mémoire de ces enfants réfugiés dans les Pyrénées est beaucoup moins connue.
Cette séquence a été conçue pour accompagner les Rencontres de Prayols qui se tiennent du 11 au 14 octobre 2017. Le thème choisi pour cette 8ème édition est « Mémoire et oubli ».Le but de ce festival d’Histoire est de favoriser une approche vivante de l’histoire locale de la Seconde Guerre Mondiale en montrant le rôle déterminant joué par les Guérilleros espagnols .L’association « Prayols, Résistances, Mémoires et Fraternité » mène avec l’Education nationale un partenariat visant à une éducation active à la citoyenneté. Les différentes activités artistiques et pédagogiques qui sont proposées visent à promouvoir les valeurs de fraternité et de solidarité entre les peuples.
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Conditions pratiques :
-   Durée de la séquence : 3h (2h de recherche guidée par les élèves et 1h de présentation des Archives).
-   Effectif : 25 élèves maximum compte tenu de la capacité d’accueil de la salle pédagogique du service des Archives et pour un bon encadrement des groupes par l’équipe du service éducatif sur place.
2- Place du thème étudié dans les programmes scolaires :
-  Au cycle 3, en CM2, le thème 3 qui s’intitule « La France, des guerres mondiales à l’Union européenne » donne les préconisations suivantes :
A partir des traces (...) de la Seconde Guerre mondiale dans l’environnement des élèves (lieux de mémoire et du souvenir, paysages montrant les reconstructions, dates de commémoration), on présente l’ampleur des deux conflits en les
situant dans leurs contextes européen et mondial. On évoque la Résistance, la France combattante et la collaboration. On aborde le génocide des Juifs (...).
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- Au cycle 4, en 3ème, le thème 1 qui s’intitule « L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914-1945) » donne les instructions suivantes pour aborder la Seconde Guerre mondiale :
Violence de masse et anéantissement caractérisent la Deuxième Guerre mondiale, conflit aux dimensions planétaires. Les génocides des Juifs et des Tziganes ainsi que la persécution d’autres minorités sont étudiés.
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-Au lycée, le sujet est abordé en 1ère et en Terminale :
* En 1ère bac pro, cette séquence peut être raccrochée au thème 2 « De L’État Français à la IVèmeRépublique » (1940-1946).
* En 1ère technologique, le thème 2 intitulé « guerres et paix 1914-1945 » préconise d’aborder l’ Europe comme « espace marqué par deux conflits mondiaux » en mettant l’accent sur la « Seconde Guerre mondiale , une guerre d’anéantissement » et sur les génocides.
* En 1ère générale, le chapitre correspondant s’intitule « La guerre et les régimes totalitaires au XXème siècle ». Il inclut l’étude de la Seconde Guerre mondiale y compris l’étude de la Shoah et celle la Résistance en France.
* En Terminale, le thème 1 « L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale enFrance »cadre parfaitement avec les activités proposées ici. On peut aussi envisager une interdisciplinarité Histoire-Philosophie.
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3- Déroulement de la séquence :
- Présentation générale du dépôt des Archives de l’Ariège (1h environ) :
Lors de la visite des magasins, commentaires divers dans les rayonnages (quantité d’archives conservées aux ADA, diversité des documents, méthodes de conservation, classement en différentes cotes, extension des bâtiments) ainsi que présentation de la salle de lecture  méthode de recherche documentaire, numérisation de documents, site internet des ADA).
Cette visite des rayonnages qui impressionne toujours les élèves peut être programmée en milieu de séquence pour ménager aux élèves une pause dans leurs recherches.
- Travail en salle pédagogique (2h environ).
-         Présentation de liasses de documents qui ont été sélectionnées en amont pour préparer cette séance. Explication sur les cotes des documents, ouverture ensemble des dossiers et commentaires par types de documents (ouvrages publiés, PV de gendarmerie, listes manuscrites ou tapuscrits…).
 NB- Certains documents peuvent être sur internet (prévoir un ordinateur).
-         Constitution de 7 groupes d’élèves (environ 3 élèves par groupe) et présentation du thème général de la séance en lien avec le sujet des Rencontres de Prayols.
-         Chaque groupe reçoit un ensemble de documents et une feuille de route qui l’aide à exploiter ses documents. Il renseigne la fiche de synthèse. Ces recherches « à la manière des historiens » durent environ 45 minutes. Elles sont encadrées par l’archiviste et le professeur. Parmi les 7 ateliers proposés, 6 concernent des biographies d’enfants à établir. L’atelier n°2 est un peu différent puisqu’il invite à décrire la création de la colonie de La Hille. En cliquant sur les noms des ateliers (écrits en gras) dans la liste ci-dessous, il est possible d’accéder à l’ensemble des documents sélectionnés pour chaque groupe de travail :
-Groupe 1Â : Samy GOLDFAYN
-Groupe 2 : Création de la colonie d’enfants du château de La Hille.
-Groupe 3Â : Heinz BRUENELL
-Groupe 4Â : Rudolf OHLBAUM
-Groupe 5Â : Rosa GOLDMARK
-Groupe 6Â : Egon BERLIN
-Groupe 7Â : Walter REED
-         Restitution orale (1h) des résultats des recherches en s’appuyant plus ou moins sur la fiche-élève qui était à compléter. Lors de cette synthèse en classe entière, il est préférable de suivre l’ordre des ateliers pour plus de cohérence. Par ailleurs, comme les informations se recoupent, un échange entre les différents groupes quant au contenu de leurs recherches est souhaité. Un diaporama avec des photos d’archives montrant la vie quotidienne de la colonie et permettant d’identifier certains des enfants étudiés peut être projeté pour illustrer les présentations des différents groupes.
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-         Bilan de l’atelier en croisant les différents cas étudiés et en les reliant à la problématique générale. Visionnage d’extraits du film documentaire Un îlot dans la tempête consacré au sujet dans lequel est interviewée l’Archiviste de Foix ainsi que d’un court documentaire où l’un des enfants de l’Atelier, Walter Reed, devenu adulte témoigne et montre son cheminement vers la résilience (cf lien suivant: Walter Reed.The color of justice. (prolongement possible en section euro-Anglais avec cette vidéo ainsi qu’avec l’ouvrage de Walter Reed The children of La Hille).
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4- Conclusion :
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Il ne s’agit ici que d’une proposition de travail. Les activités sont bien sûr adaptables :
-en fonction du niveau des élèves : en cycle 3, on peut « couper » les textes pour sélectionner les passages les plus pertinents qui permettent d’élaborer la biographie attendue. L’atelier n°6 sur Egon Berlin ne propose d’étudier que des documents iconographiques et peut être réservé à des élèves qui ont quelques difficultés avec les textes.
-en fonction du projet et des objectifs pédagogiques de l’enseignant : s’il veut davantage ancrer l’étude sur l’histoire du territoire de ses élèves.
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Pour toutes questions, l’équipe du service éducatif est disponible :
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Isabelle LAUR (responsable de l’accueil des publics)                                                   Téléphone : 05 34 09 36 80 Adresse courriel : |
Véronique PASCAL (professeur chargée de mission) Adresse courriel académique :
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INTRODUCTIONÂ :
Cette séquence a été conçue à l’occasion de l’exposition « Les Ariégeois dans la Grande Guerre. La mémoire familiale. » qui se tient aux Archives Départementales de l’Ariège (ADA) du 16 octobre au 22 décembre 2017.
Pour permettre aux enseignants de venir sur le site des ADA avec une classe entière (une trentaine d’élèves) et, compte tenu des contraintes matérielles (espaces de travail mis à disposition), nous proposons de répartir les élèves sur deux ateliers qui vont permettre d’alterner deux types d’activités.
DESCRIPTIF DE LA SÉQUENCE :
Premier atelier : « Recherche biographique » :
Cet atelier est prévu pour une quinzaine d’élèves et pour une durée d’une heure.
Pendant 30 mn environ les élèves sont placés par groupe de deux ou trois face à un petit corpus de documents écrits. Répartis en 6 groupes de recherche, ils doivent reconstituer une tranche de vie d’un soldat ariégeois pendant la 1ère Guerre Mondiale. A la fin de cet atelier ils auront à rendre compte aux autres élèves des résultats de leur recherche. Pour cela ils renseignent une fiche-élève qui les aide à synthétiser l’essentiel des informations contenues dans le corpus. En cliquant ici vous pouvez télécharger cette fiche.
Les titres des recherches font référence au soldat étudié dont chaque nom sonne si familièrement dans nos contrées(en cliquant sur chaque intitulé de dossier ci-dessous, on peut accéder à la version numérisée de chaque corpus mis à la disposition des élèves).
-Â Â Â Â Â Â Â Groupe 1Â : Paul Delpech
-Â Â Â Â Â Â Â Â Â Groupe 2Â : Paul Baillard
-Â Â Â Â Â Â Â Â Â Groupe 3Â : Marius Piquemal
-Â Â Â Â Â Â Â Â Â Groupe 4Â : Henri Doumenc
-         Groupe 5 : René Barthe
-Â Â Â Â Â Â Â Â Â Groupe 6Â : Jules Carbonne
Les documents dont dispose chaque groupe sont :
-La fiche-matricule du poilu. Le document authentique leur est présenté en version originale dans les registres sortis des rayonnages à l’occasion de cet atelier avant d’en fournir une photocopie comme document de travail. Ces fiches sont consultables en ligne pour l’enseignant qui veut préparer cet atelier en amont sur le lien suivant :
 http://archives.ariege.fr/Ressources-en-ligne/Registres-matricules-militaires
-Un texte concernant directement le soldat étudié. Les textes fournis aux 6 groupes sont en lien avec l’exposition.
 Certains sont des lettres (en version originale ou en version transcrite quand la graphie risque de poser des problèmes de décryptage). Certaines missives proviennent de l’arrière. C’est le cas de celle du père de Paul Delpech, homme politique local qui fut sénateur de l’Ariège et grand défenseur de la loi de 1905 sur la laïcité. La plupart des courriers témoignent de l’expérience combattante du poilu. Par exemple, la lettre de Paul Baillard dont la 1ère page est présentée dans la vitrine 5 de l’exposition est complétée ici par les 3 autres pages de ce même courrier. Elle a été choisie en raison de la description précise que fait l’auteur d’un assaut qu’il a vécu au front. Plus d’une centaine de lettres de ce soldat ont été léguées aux ADA. Un classeur de ce fonds privé déposé aux Archives par la famille à l’occasion de la collecte du Centenaire pourra être parcouru par les élèves concernés par ce soldat. Les soldats Henri Doumenc et Marius Piquemal ont été retenus pour cette activité car l’ensemble de leur correspondance a été étudiée. Pour le premier, les ADA disposent de l’ensemble des cartes postales qu’il a échangées avec sa famille durant tout le conflit et la liasse sera aussi présentée aux élèves. Certaines cartes sont dans l’exposition temporaire mais figurent aussi en reproduction dans l’exposition itinérante installée près de la salle de travail et que les élèves pourront consulter. Elles ont aussi été sélectionnées et étudiées dans un e-book consultable sur le lien suivant : http://www.cndp.fr/crdp-toulouse/ebook-ariege-1914-1918/ . Pour le second, Marius Piquemal, les ADA ne disposent pas des originaux car la famille n’a pas souhaité les leur confier mais une analyse remarquable a été publiée (cf bibliographie). Cette indisponibilité des documents originaux permettra d’aborder le don aux Archives ou le prêt de documents. Certaines familles ont eu du mal à se séparer définitivement des témoignages intimes de leurs aïeux….
Dans le cas de René Barthe, il s’agit d’un extrait de carnet que l’auteur a dactylographié plusieurs années après le conflit et où il raconte sa guerre en temps que médecin au front.
 Enfin le cas de Jules Carbonne est atypique puisque c’est l’écrivain Maurice Genevoix dans Ceux de 14 qui raconte comment ce poilu au fort accent du sud (qu’il nomme « Boquot » dans son récit) court partout, son Kodak à la main pour prendre des photos de guerre. Beaucoup de ses clichés ont été reproduits en grand format dans la salle d’exposition.
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Deuxième atelier : « L’exposition et ses coulisses » :
En parallèle avec le premier atelier, la quinzaine d’autres élèves de la classe se voit proposer une découverte de l’exposition en autonomie. Pour inciter les élèves à poser un regard pertinent et conforme aux programmes scolaires un questionnaire
peut être donné aux élèves (document à télécharger ici). Les questions posées ne demandent pas une lecture vitrine par vitrine des cartels mais incitent à une analyse globale des objets exposés. Elles permettent de faire le lien avec les notions abordées à la fois dans les programmes d’EMC (démarche citoyenne sous-jacente à la Collecte du Centenaire) mais aussi dans les programmes d’Histoire où l’étude de la 1ère Guerre mondiale préconise l’appropriation de notions comme la violence de guerre, la guerre totale ou la mémoire…Pour ce qui est de l’expérience combattante, les élèves l’abordent de façon plus approfondie lors de l’autre atelier proposé en alternance (cf ci-dessus).
On peut estimer ce travail en salle d’exposition à une trentaine de minutes environ, l’autre demi-heure de cet atelier étant consacrée aux coulisses de l’exposition. En parcourant quelques rayonnages dans les magasins où on évoque quelques archives remarquables des ADA, on sensibilise les élèves à la notion de Patrimoine. Un professionnel explique comment on collecte, classe, conserve puis présente les documents. On peut aussi reparler de l’exposition et des choix qu’il a fallu faire pour sélectionner les documents présentés dans les différentes vitrines. Les détails techniques de l’exposition des objets au public peuvent aussi intéresser les élèves (mise en place des cartels sur du papier « bleu-horizon », contraintes des reproductions photographiques, disposition des collections dans les vitrines en respectant les chapitres du catalogue rédigé en amont par la directrice des Archives…).
Cette exposition n’a pas été conçue dans un but pédagogique mais essentiellement pour honorer les familles qui ont répondu à l’appel à Collecte. Nous avons essayé cependant d’en proposer une exploitation pédagogique pour une classe. Prévoir 2h sur place en faisant alterner les deux groupes sur les deux ateliers. Deux enseignants sont donc nécessaires pour encadrer les élèves sur place.
Bibliographie :
Catalogue de l’exposition :
    *Claudine Pailhès, LES ARIEGEOIS DE LA GRANDE GUERRE, LA MEMOIRE FAMILIALE, Archives Départementales de l’Ariège,2017.
Les lettres du Centenaire sont publiées régulièrement depuis avril 2014 par les ADA et reprennent la Grande Guerre sous différentes thématiques, elles sont consultables et téléchargeables sur le lien suivant :
http://www.ariege.fr/La-Doc/La-lettre-du-Centenaire/(language)/fre-FR
Un ouvrage incontournable qui reprend le contenu de l’exposition avec plusieurs approfondissements sur les divers thèmes qui y sont abordés ainsi que d’autres sujets :
- Christine ROUAIX, L’ARIEGE PENDANT LA PREMIERE GUERRE MONDIALE, Conseil Général de l’Ariège, 2014
Sur les questions militaires :
- Collectif de l’association du Centenaire de la grande Guerre en Ariège, LES POILUS ARIEGEOIS DANS LA GRANDE GUERRE, Hommage aux soldats de l’Ariège et de Midi-Pyrénées mobilisés au 17ème Corps d’Armée, ed Association de la Grande Guerre en Ariège, 2014.
Deux poilus étudiés à travers leur correspondance :
- André Vuidepot, CORRESPONDANCE DE HENRI DOUMENC POILU ARIEGEOIS, e-book CANOPE, Académie de Toulouse, 2014.
http://www.cndp.fr/crdp-toulouse/ebook-ariege-1914-1918/
- Louis Claeys, MARIUS PIQUEMAL SOUVENIRS DE GUERRE, in Bulletin de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts, 1996.
Revues d’Histoire-Géographie de l’académie de Toulouse :
- Sous la direction de François Icher, COMMEMORER LA PREMIERE GUERRE MONDIALE ENTRE HISTOIRE ET MEMOIRES , revue Pastel n°5, 2014
- Cédric Marty, Fabrice Pappola, Benoist Couliou, 14-18 entre les lignes, Histoire et mémoires de la Première Guerre mondiale
- http://www.ac-toulouse.fr/cid84202/la-lettre-information-sur-centenaire-dans-academie-toulouse.html
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Conclusion :
Ces activités s’adressent plutôt à des élèves de cycle 4 ainsi qu’à des lycéens. Pour venir avec des élèves plus jeunes nous pouvons proposer en salle de travail un atelier conçu avec des outils plus appropriés, il s’agit d’une mallette qui contient des répliques des objets présents dans l’exposition ( barda, casque, arme ,affiche, lettre….) et que les élèves peuvent manipuler et étudier à l’aide de fiches pédagogiques. Ces outils pédagogiques sont diffusés par le réseau CANOPE et sont visibles sur le lien suivant :
Nous pouvons aussi construire une visite pour les enseignants d’Occitan, plusieurs lettres étant écrites entièrement ou en partie dans cette langue.
Pour toute information complémentaire ou adaptation à vos projets pédagogiques, n’hésitez pas à nous contacter. Nous pourrons aussi vous adresser les corrigés des fiches-élèves.
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Isabelle LAUR (responsable de l’accueil des publics AD09)                                                   Téléphone : 05 34 09 36 80 Adresse courriel : |
Véronique PASCAL (professeur chargée de mission) Adresse courriel académique : Veronique.Pascal@ac-toulouse.fr |
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1- Contexte
Ce travail s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec le Mémorial du Camp de Rivesaltes (MCR) qui a impulsé un projet scientifique, artistique et culturel intitulé « Terre de Mémoires ».
Pour marquer le 80ème anniversaire de la Retirada, ce projet vise à mettre en réseau 13 communes et 11 départements de la région Occitanie qui partagent la sombre histoire de l’internement des réfugiés placés dans des camps : Le Récébédou, Rieucros, Agde, Bram, Brens, Septfonds, Noé, Argelès, Le Barcarès, Saint-Cyprien, Gurs...
Pour l’Ariège, le camp du Vernet a laissé des archives importantes qui seront étudiées ici. Un travail pluridisciplinaire a été mis en place à la demande d’enseignants d’Arts Plastiques, d’Espagnol, de Lettres et d’Histoire-Géographie. Ils souhaitaient que leurs élèves puissent s’investir dans une réalisation artistique (peinture, installation, BD, vidéo, poèmes, pièce de théâtre...) qui prenne appui sur les documents originaux mis à disposition par les archivistes. Ces productions seront ensuite présentées au Musée Départemental de la Résistance de Varilhes en décembre 2019 en accompagnement d’une exposition photographique itinérante faite à partir des clichés de l’artiste Paul Senn prêtés par le Mémorial du Camp de Rivesaltes.
2- L’atelier :
Pour répondre à cette demande pédagogique, le service éducatif des ADA a sélectionné parmi plus de 7000 dossiers d’internés du camp du Vernet une dizaine de liasses. Ces dossiers contiennent pour chaque interné des fiches de renseignements, des lettres, télégrammes et rapports divers établis par les fonctionnaires de l’administration du camp, de la préfecture de l’Ariège ou des services du ministère de l’Intérieur.
À partir de ces sources officielles, les élèves, par groupes de 2 ou 3, doivent établir une biographie de l’interné dont ils consultent les archives manuscrites ou tapuscrites.
Pour les orienter dans cette recherche une fiche
est à renseigner. Elle a été conçue de façon à mettre l’accent sur l’itinérance du réfugié, son parcours avant, dans et après le camp du Vernet. En fin d’atelier chaque groupe de travail est invité à synthétiser l’itinéraire de son « personnage » sur la carte des camps du Sud-Ouest qui lui est aussi fournie
. Ce récapitulatif sous forme cartographique permet de visualiser la mobilité de ces hommes passés par différents lieux de mémoire de notre région voire au delà  : en France, en Europe et pour certains en Amérique (puisque le Mexique a accordé beaucoup de visas aux intellectuels persécutés par la France de Vichy).
Cet atelier d’une durée d’une heure est proposé en salle de travail des ADA. Avant les recherches , le contexte du camp est présenté à l’aide de deux cartons de documents contenant :
- les planches de photos anthropométriques (2PH1) de centaines de détenus qui donnent un visage à nos « sujets» d’étude. Ces photos ont fait l’objet d’un film documentaire dont un extrait est aussi diffusé en début d’atelier. La réalisatrice, Linda Ferrer-Roca, a enquêté en 2004 sur les hommes de ces portraits et elle a notamment retrouvé Antonio Ibanez qui résume en espagnol son itinéraire.
-les plans du camp (5 W 121) réalisés au moment de son extension le long de la voie ferrée, permettent de visualiser l’aménagement des baraques en différents quartiers « A » pour les « droits communs », « B » pour les « politiques et « C» pour tous les autres... Il est prévu de prolonger cet atelier par une visite du site du camp pour la plupart des élèves impliqués dans le projet.
3- Les fiches biographiques :
Les personnages sélectionnés pour cet atelier ont été choisis, d’une part, en lien avec les disciplines des enseignants intéressés, et d’autre part, en rapport avec la qualité des sources secondaires qui pouvaient être croisées avec les documents administratifs afin de compléter voire de critiquer les informations recueillies dans ces sources officielles.
Ainsi nous pouvons étudier le passage au camp du Vernet de :
*4 écrivains qui ont ultérieurement publié des récits de leurs expériences au camp :
- Arthur Koestler
qui consacre la moitié de son autobiographie à son séjour au Vernet dans La Lie de la Terre
- Max Aub
qui, dans son Manuscrit Corbeau relate la vie du camp avec beaucoup de recul puisqu’il adopte le point de vue d’un oiseau survolant tous ces hommes enfermés et commente leur vie quotidienne
-Benedikt Freistadt
qui a publié Les Hommes du Vernet sous le pseudonyme de Bruno Frei ; il y livre le récit douloureux de son séjour au Vernet.
- Francesco Nitti,
dans Chevaux 8 hommes 70,raconte les péripéties auxquelles ont été confrontés les derniers internés du camp que les Allemands ont évacués (en juillet-août 1944) dans, ce qu’on a appelé « le train fantôme ».
*4 artistes
- Makaroff a réalisé un album de caricatures intitulé « Voyage dans le curieux pays du Vernet » et dont l’humour est rehaussé par les commentaires caustiques de son codétenu Grunhut (alias Garaï)
- Joseph Soos
a relaté dans une série de dessins en noir et blanc la vie quotidienne des internés. 67 originaux de ses croquis sont conservés au Musée de la Résistance de Besançon, mis à contribution pour fournir des reproductions numérisées qui par ailleurs illustrent tous les ouvrages de recherches historiques sur le camp du Vernet, y compris les recherches réalisées par une historienne américaine (cf bibliographie).
- WalterSommer
est l’auteur d’aquarelles qui nous donnent une idée du système D mis en œuvre dans chaque baraque pour affronter des conditions de détention particulièrement difficiles surtout en hiver.
* Ces aquarelles sont parvenues jusqu’à nous via Israël où Serge Klarsfeld les a reçues en dépôt du fils d’un codétenu de l’artiste. Le père de M. Nommick, Jean Nommick
est en effet passé par Le Vernet avant d’être déporté à Auschwitz par le convoi n°37 de septembre 1942 selon les recherches menées aux AD09 par le célèbre avocat des victimes de l’Holocauste et relatées dans un petit ouvrage intitulé Peintures et dessins du camp du Vernet. Une petite biographie est aussi consacrée à cet « israëlite » né à Moscou et passé par le camp du Vernet avant d’être victime de la Shoah.
-Charles Duchatellier,
peintre d’origine haïtienne a laissé comme témoignage de son passage au Vernet entre 1941 et 1944 une centaine de dessins originaux. Nous en avons utilisé certains pour illustrer ce dossier pédagogique.
*4 Républicains espagnols font aussi partie des recherches à mener :
-Outre Antonio Ibanez
évoqué plus haut pour le témoignage filmé qu’il livre dans le documentaire de L inda Ferrer-Roca, Photographie d’un camp, deux guerilleros sont aussi mis en avant dans cet atelier.
- Ricardo Sanz
qui fut lieutenant-colonel de la 26ème division de l’armée républicaine espagnole (il a raconté en 1969 sa guerre civile en Espagne dans Los que fuimos a Madrid-Columna Durruti. 26 division) ; et qui depuis le camp du Vernet continue ses activités politiques( au sein du Parti Ouvrier du Travail notamment) comme l’explique l’historien Claude Delpla dans la brochure consacrée au camp du Vernet qualifié de « centre directeur de la résistance européenne ».
-Francisco Ponzan,
interné deux fois au Vernet, fut un résistant de renom à la tête de plusieurs réseaux du Sud-Ouest. Ce que l’administration de Vichy appelle « trafic de faux papiers » est en réalité une filière d’évasion par les cols des Pyrénées qu’il pilote depuis Toulouse où il meurt assassiné à la veille de la Libération. Dans le catalogue de l’exposition itinérante sur les Républicains espagnols, Exil, histoire et mémoire, un chapitre lui est consacré. Les ADA disposent aussi de sa caricature de lui croquée au camp du Vernet et présentée aux élèves.
- José Arbiol
est le dernier espagnol retenu pour cet atelier. Il est beaucoup moins célèbre mais il s’agit d’un réfugié de la famille d’une élève qui participe au projet et qui a recueilli des cahiers de mémoires de son arrière-grand-père. Elle a d’ailleurs confié les originaux pour une numérisation aux ADA. Outre la dimension émotionnelle d’une telle démarche (qui permet d’aborder la différence entre histoire et mémoire),ce geste est l’occasion de parler aux élèves des modes de collecte des archives qui sont ensuite réparties entre fonds publics et fonds privés.
*2 Italiens :
-Vincenzo Tonelli:
ayant fui l’Italie mussolinienne au début des années 1930, il s’engage ensuite en Espagne dans les Brigades Internationales. Arrêté comme « étranger indésirable », il est arrivé au Vernet en novembre 1942. Quand l’Italie sort de la guerre, il est expulsé par les autorités de Vichy dans son pays d’origine. Il a tenu à se faire enterrer au cimetière du Vernet en 2009. Ce « privilège »n’est accordé qu’à ceux qui ont été présidents de l’Association des anciens internés du camp.
-Francesco Nitti: journaliste et écrivain (cf ci-dessus) ce neveu d’un ancien président du conseil italien a combattu contre le fascisme en Italie contre Mussolini, en Espagne contre Franco (Brigades Internationales), en France dans la Résistance. Il a été enfermé au Vernet un an entre 1943 et la dissolution du camp juillet 1944.Après 1945, de retour en Italie il organise le rapatriement des Italiens détenus dans des camps de prisonniers et d’internés des pays alliés.
4- Le rôle des archives
Toutes les questions de collecte, de conservation et de communication des archives font aussi partie de cet atelier. La rencontre des élèves avec des professionnels permet d’évoquer les métiers associés. Pendant environ une heure une visite des magasins d’archives est l’occasion de parler du classement et de la conservation de ce patrimoine écrit, la présentation de la salle de lecture permet d’évoquer aussi l’accueil des différents publics.
L’importance des archives pour le citoyen est également mise en avant. En particulier, tous les élèves ont trouvé dans leurs liasses des lettres des anciens internés écrites 20 à 30 ans après leur arrestation et demandant des preuves de leur passage au camp du Vernet. Ces attestations de la préfecture de l’Ariège ouvrant pour eux des droits à indemnisations. Ces manifestations des anciens détenus nous permettent aussi de voir où ils habitent plusieurs décennies après leur terrible expérience.
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5- Place dans les programmes
- Au cycle 3, en CM2, le thème 3 qui s’intitule « La France, des guerres mondiales à l’Union européenne » donne les préconisations suivantes :
A partir des traces (...) de la Seconde Guerre mondiale dans l’environnement des élèves (lieux de mémoire et du souvenir, paysages montrant les reconstructions, dates de commémoration), on présente l’ampleur des deux conflits en les
situant dans leurs contextes européen et mondial. On évoque la Resistance, la France combattante et la collaboration. On aborde le génocide des Juifs(...).
-Au cycle 4, en 3ème, le thème 1 qui s’intitule « L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914-1945) » donne les instructions suivantes pour aborder la Seconde Guerre mondiale :
Violence de masse et anéantissement caractérisent la Deuxième Guerre mondiale, conflit aux dimensions planétaires. Les génocides des Juifs et des Tziganes ainsi que la persécution d’autres minorités sont étudiés.
-Au lycée, le sujet est abordé en 1ère et en Terminale (programmes antérieurs à la réforme de 2019) :
*En 1ère bac pro, cette séquence peut être raccrochée au thème 2 « De l’État Français à la IVèmeRépublique » (1940-1946).
*En 1ère technologique, le thème 2 intitulé « guerres et paix 1914-1945 » préconise d’aborder l’ Europe comme « espace marqué par deux conflits mondiaux » en mettant l’accent sur la « Seconde Guerre mondiale , une guerre d’anéantissement » et sur les génocides.
*En 1ère générale, le chapitre correspondant s’intitule « La guerre et les régimes totalitaires au XXème siècle ». Il inclut l’étude de la Seconde Guerre mondiale y compris l’étude de la Shoah et celle la Résistance en France.
*En Terminale, le thème 1 « L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale enFrance »cadre parfaitement avec les activités proposées ici. On peut aussi envisager une interdisciplinarité Histoire-Philosophie.
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6- Bibliographie AD09
Art
Peintures et dessins du camp du Vernet d’Ariège/ édité par Serge Klarsfeld / mars 2008 / ZQ1940
Artistes de l’exil en région toulousaine / ZQ1680
Helios Gomez: La révolution graphique / 4°1319
Garaï et Makaroff, Voyage dans le curieux pays du Vernet / fonds Delpla: 64 J
Histoire / Camps
Les camps du sud-ouest de la France. Exclusion, internement et déportation. 1939-1944. Privat. 8°2587.
Maëlle Maugendre, "De l’exode à l’exil". L’internement des Républicains espagnols au camp du Vernet d’Ariège de février à septembre 1939, éd. Les cahiers du centre fédéral / 8°3784
Claude Delpla, Le camp du Vernet / Zq 370
Kelsey Williams Mc Niff, The french internement camp Le Vernet d’Ariège : local administration, collaboration and public opinion in Vichy , 2004, 4°908
DVD/ Linda Ferrer-Roca, Photographie d’un camp, Le Vernet d’Ariège / 3Bav 31/1 et 2
Histoire et Espagnol
Ricardo Sanz, Los que fiumos a Madrid-Columna Durruti. 26 division, 1969
Résistants espagnols
Alberto E. Fernandez, La España de los maquis / ZQ1767
Alberto Fernandez, Españoles en la resistencia / ZQ1768                                                  Â
Retirada :
José Cubero, Les républicains espagnols, éd. Cairn / 8°4400
Catalogue d’exposition, Républicains espagnols en Midi-Pyrénées, Presses Universitaires du Mirail, (1 chapitre sur les réfugiés espagnols en Ariège parJ.F. Berdah) 2004 / 8°3305
Géographie / Frontière
Serge Barba, De la frontière aux barbelés ; Les chemins de la Retirada 1939 / 8°3986
Catalogue de l’exposition temporaire AD09, Terres et hommes de frontière.
Littérature
Arthur Koestler, La lie de la terre
Max Aub, Le manuscrit corbeau
Bruno Frei, Les hommes du Vernet
Francesco F.Nitti, Chevaux 8 Hommes 70, le train fantôme 3 juillet 1944
Site internet
Le site du camp du Vernet (http://www.campduvernet.eu/ ) est riche en ressources avec en particulier plusieurs documents utilisés lors de cet atelier à télécharger comme l’autobiographie de Bruno Frei (Les Hommes du Vernet) ainsi que le carnet de croquis de Garaï et Makaroff, ou encore les dessins de Carlos Duchatellier évoqués ci-dessus.
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7- Conditions pratiques :
-         Durée de la séquence : 3h (2h de recherche guidée pour les élèves et 1h de présentation des Archives).
-         Effectif : 25 élèves maximum compte tenu de la capacité d’accueil de la salle pédagogique du service des Archives et pour un bon encadrement des groupes par l’équipe du service éducatif sur place.
-         Pour toutes questions, l’équipe du service éducatif est disponible (en particulier pour l’envoi des corrigés des fiches biographiques)
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Isabelle LAUR (responsable de l’accueil des publics)                                                   Téléphone : 05 34 09 36 80 Adresse courriel : ilaur@ariege.fr |
Véronique PASCAL (professeur chargée de mission) Adresse courriel académique : Veronique.Pascal@ac-toulouse.fr |
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Atelier « L’Affaire Martin Guerre » :
1- Contexte :
Cet épisode de l’Histoire locale se déroule dans une localité languedocienne (située actuellement en Ariège). Ici une carte n’est pas inintéressante (cf localisation d'Artigat ) d’autant que la géographie historique du XVIe siècle a une part non négligeable dans la complexité de l’affaire. Artigat, village de 500 habitants à l’époque, appartient à des découpages religieux, linguistiques, politiques, judiciaires très différents.
2- Mise en activité des élèves :
Pour l'atelier, il est prévu de diviser la classe en 5 groupes qui travaillent chacun sur un des aspects de l'Affaire à partir de documents d’archives à croiser avec un chapitre d’une dizaine de pages de l’ouvrage historique qui fait référence sur ce sujet, celui de Natalie Zemon Davis Le Retour de Martin Guerre :
*le premier sur le thème des querelles familiales, documents sources sélectionnés pour le groupe 1+ chapitre VI
*le deuxième sur le procès de Rieux, documents sources du groupe 2 + chapitre VII
* le troisième sur le procès de Toulouse, documents sources du groupe 3+ chapitre VIII
*le quatrième sur l'exécution, documents sources du groupe 4 + chapitre IX
*le cinquième sur un texte de Montaigne au sujet des doutes qu'il pouvait avoir sur le contenu de l'affaire, extrait des Essais livre II chapitre XI intitulé « Des boiteux »+ chapitre XII
Ces thèmes de recherche suivent un ordre chronologique, des origines de l’affaire à son dénouement. Le dernier aborde la réflexion faite a posteriori par un humaniste contemporain de l’affaire et qui aurait probablement assisté au procès en appel à Toulouse avant de rédiger dans ses Essais les réflexions que lui inspire la justice des hommes qui n’est pas toujours bien faite... On aborde ici des questions plus philosophiques. Aussi il serait plus judicieux de prévoir des élèves de bon niveau dans ce groupe 5 alors que les autres groupes peuvent être composés en fonction des affinités des élèves.
Cet atelier permet de croiser en effet plusieurs disciplines, certes l’Histoire mais aussi la Philosophie, la Littérature (Alexandre Dumas père a rédigé au XIXe siècle un récit d’une centaine de pages de l’affaire), le cinéma (CAV) puisque Daniel Vigne a réalisé en 1982 un très bon film intitulé Le Retour de Martin Guerre, ainsi que la Linguistique (les professeurs d’Occitan ont là un beau sujet d’étude)… L’Anglais même puisque l’affaire a inspiré beaucoup d’intellectuels anglo-saxons (The wife of Martin Guerre de Janet Lewis ou encore The return of Martin Guerre de l’historienne Nathalie Zemon Davis).
L'ensemble des sources de l’atelier est en langue française, sauf des mots inspirés parfois de l'occitan dans un compoix (= cadastre) d'Artigat du XVIIe siècle (par exemple, un Gaspard Guerre tient "un ort dins l'enclos de la ville basse d'Artigat" au folio 310 de ce compoix) que le premier groupe aura à consulter.
La langue a toute sa place dans cette affaire car on a reproché à l’imposteur de ne pas maîtriser le basque qui est pourtant la langue maternelle dans la maison Guerre. Par ailleurs, l’oncle paternel Pierre a dû avoir du mal à comprendre tous les débats dans les différents tribunaux (de Rieux puis de Toulouse) où les audiences ont dû se dérouler en gascon qui n’est pas sa langue de prédilection.
Chaque groupe doit restituer en fin de séance les résultats de ses recherches (une fiche de synthèse à compléter l’aide à structurer son compte rendu final)
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3- Les objectifs :
Outre la confrontation avec des documents sources (où se posent des problèmes de déchiffrage et de langue), les élèves ont pour tâche principale de repérer les arguments et contre-arguments pour alimenter un débat sur la culpabilité du condamné. Cette controverse peut être menée en classe par le professeur après la séance aux Archives qui est alors présentée comme une collecte d’informations en vue du débat final. Les compétences nécessaires au grand Oral de Terminale pourront à cette occasion être travaillées.
D’autres objectifs plus secondaires mais non négligeables peuvent aider les élèves à s’approprier l’affaire et à la replacer dans son contexte. Ils ont ainsi à renseigner leur fiche de synthèse sur d’autres thèmes annexes :
- la famille Guerre car au détour des documents ils rencontrent différents membres de la famille ; on pourra synthétiser les apports des différents groupes sur ce sujet dans un arbre généalogique établi de façon collaborative.
- la vie quotidienne au XVIe siècle est également évoquée en filigrane de l’affaire ; outre les données familiales et démographiques évoquées ci-dessus, les groupes d’élèves rencontrent des éléments concernant l’identité de la personne, l’éducation, les tâches quotidiennes, les traditions (charivari), les croyances et la religion (le protestantisme fait son apparition) voire la vie intime des protagonistes.
- enfin comme il s’agit d’une affaire judiciaire, le fonctionnement de la justice d’Ancien Régime a toute sa place dans cet atelier. On aura l’occasion lors de la visite des rayonnages d’archives de montrer les mètres linéaires qu’occupent les documents de la série B. Certaines boîtes renferment encore des scellés (conservés dans les sacs à procès) dont le contenu sera révélé aux élèves...
4- Place dans les programmes :
*En Cinquième, le théme 3 « Transformations de l’Europe et ouverture sur le monde aux XVIème et XVIIème siècles » préconise d’étudier les bouleversements scientifiques, techniques , culturels et religieux que connait l’Europe de la Renaissance  et  invite à réinterroger les relations entre pouvoirs politiques et religion.
À travers l’exemple français, on approfondit l’étude de l’évolution de la figure royale du XVIe au XVIIe siècles, déjà abordée au cycle 3.
*En Seconde, dans le thème 2 intitulé « XVe-XVIe siècles : un nouveau rapport aumonde, un temps de mutation intellectuelle » , le chapitre 2 « Renaissance, Humanisme et réformes religieuses : les mutations de l’Europe ». |
préconise de mettre en avant :
-      l’imprimerie et les conséquences de sa diffusion ;
-      une vision renouvelée de l’homme qui se traduit dans les lettres, arts et sciences ;
-      les réformes.
Or l’essentiel des sources utilisées dans cet atelier sont les mémoires du juge protestant Coras qui ont été imprimées en 1565 (pour la première édition) et où il développe les doutes et les réflexions que lui inspire cette affaire dans un contexte troublé puisque lui-même sera pris dans la tourmente des guerres de religion. D’abord exclu du parlement de Toulouse, il sera exécuté par les catholiques à Toulouse en 1572 (année du massacre de la Saint Barthélémy).
Les finalités de cet atelier correspondent aux programmes remaniés du lycée qui visent :
ï€ le développement d’une réflexion sur les sources : l’élève apprend comment la connaissance du passé est construite à partir de traces, d’archives et de témoignages, et affine ainsi son esprit critique ;
ï€ l’initiation au raisonnement historique : l’élève apprend à évaluer les ressources et les contraintes d’un événement, d’un contexte humain, temporel ou spatial, à comprendre les interrogations et les choix des acteurs individuels et collectifs, à appréhender les conséquences de leurs actions à court, moyen et long terme ;
ï€ le développement d’une aptitude à replacer les actions humaines et les faits dans leur contexte et dans leur époque ;
ï€ le développement de la culture générale des élèves.
5- Bibliographie commentée:
*Documents d’archives aux AD09 :
*Sources (et leurs transcriptions) pour le groupe 1Â :
- 5 E 6653 : minutes notariales d’Artigat (1562-1565)
- 296 EDT/CC1 : compoix d’Artigat
*Source imprimée en lettres gothiques (transcription proposée) pour le groupe 2 :
- 8°3401 Plaidoyers historiques, Lyon, Claude La Rivière, 1650.
Ce document ré-édite les pensées de Coras qui sont annotées avec beaucoup de réflexions associées à des références sur l’Antiquité (cf contexte d’Humanisme et de Renaissance).
* Pour le groupe 3 source imprimée en lettres gothiques (transcription proposée):
19 J 113 Arrêt mémorable du Parlement de Toulouse contenant une histoire prodigieuse d’un supposé mari, advenue de notre temps.
Les pages écrites par Coras à l’été 1560 (et publiées en 1585) sont entre les pages 694 et 697 dans un recueil d’arrêts du parlement de Toulouse. Ce volume relié appartient au chartrier de la comtesse d’Orgeix.
*Pour le groupe 4Â :
1 J 525 Photocopie de la condamnation à mort de « Martin Guerre », de 1560 et sa transcription.
(Il s’agit d’un document fourni par les Archives de la Haute Garonne qui possèdent l’original à Toulouse sous la cote B 3432)
*Pour le groupe 5Â :
ZQ1327Montaigne, Des boîteux-Extrait des essais, livre III, chapitre XI in Œuvres complètes, Paris 1967 (pp. 1003-1013)
L’édition originale de l’humaniste de Bordeaux date de 1588.
*Bibliothèque Municipale de Foix :
BII 17/1 Le Mercure Français, Arrêt du parlement de Toulouse contenant une histoire mémorable et prodigieuse avec onze belles et doctes annotations de monsieur maître Jean de Coras, rapporteur du procès.
Il s’agit d’une réédition du texte de Coras au XVIIe dans la presse. La B.M. de Foix dispose ici du texte intégral qui compte une centaine de pages. Ces réflexions du juge ont fait l’objet de plusieurs réimpressions bien après sa mort survenue en 1572 car conseillées à tous les étudiants qui voulaient embrasser les professions de la Justice.
*Recherches historiques :
- 8°1768  Natalie Zemon-Davis, The return of Martin Guerre , Haward University, Press cambridge, Massachussetts and London,England,1983. (Version originale anglaise pour une éventuelle exploitation en section européenne).
- 8°1758 Natalie Zemon-Davis Jean-Claude carrière et Daniel Vigne, Le retour de Martin Guerre , Paris, Éd. Laffont, 1982. Chaque groupe de recherche aura un chapitre de cet ouvrage à lire, ce qui lui permettra d’éclairer les documents sources dont il dispose.
- ZO 421 Un procès curieux du XVIe siècle. Les deux Martin Guerre . Mémoire de la société d’émulation de Cambrai, 1850.
-4°529 Claudine Pailhès, D’or et de sang :le XVIe siècle ariégeois , Foix, Archives départementales de l’Ariège, 1992. (Claudine Pailhès, ancienne directrice des AD09 a donné plusieurs conférences sur l’Affaire Martin Guerre en 2019).
- Claudine Pailhès, Paroisses et Communes de France, in Dictionnaire d’histoire administrative et démographique , volume consacré à l’Ariège2011.
*Film :
Daniel Vigne, Le Retour de Martin Guerre , 1982.
*Pour l’Occitan
- Auger Gaillard, Amours prodigieuses , 1592.
- ZO2599, Jean-François Courouau, Questions de langues dans l’affaire Martin Guerre , extrait des Annales du Midi  : Martin Guerre, retour sur une histoire...
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6- Détails pratiques :
- Durée de la séquence : 3h (2h de recherche guidée pour les élèves et 1h de présentation des Archives).
- Effectif : 25 élèves maximum compte tenu de la capacité d’accueil de la salle pédagogique du service des Archives et pour un bon encadrement des groupes par l’équipe du service éducatif sur place.
- Pour toute question, l’équipe du service éducatif est disponible (en particulier pour l’envoi de l’arbre généalogique et du récapitulatif des arguments en vue du débat) :
Isabelle LAUR (responsable de l’accueil des publics)                                                   Téléphone : 05 34 09 36 80 Adresse courriel : ilaur@ariege.fr |
Véronique PASCAL (professeur chargée de mission) Adresse courriel académique : Veronique.Pascal@ac-toulouse.fr |